2014

     conférences   2014
(comptes-rendus parus dans le Dauphiné libéré)
14 novembre 2014           J'arrête de me juger     par Olivier Clerc
Des jugements autodestructeurs
La salle du Gola s'est trouvée bien remplie vendredi soir, de 90 personnes, pour entendre le formateur Olivier Clerc sur le thème "J'arrête de me juger". Il est en effet persuadé que nous nous gâchons la vie en portant des jugements. Ils partent bien sûr, d'un fait ou d'une situation réelle que nous avons pu observer ou subir, mais qui nous a causé un ressentiment émotionnel négatif. Mais cette émotion se base en fait sur des suppositions mentales que nous nous forgeons, souvent à tort et en exagérant.
Redevenir positif
Pour éviter de subir ces émotions, Olivier Clerc a proposé plusieurs alternatives: prendre conscience, d'abord, de notre comportement; ensuite, remplacer le préjugé par un discernement objectif; imaginer, si l'on veut, des suppositions positives; et finalement si possible, considérer l'incident comme pouvant être bénéfique. Et souvent en effet, ce qui nous arrive d'apparemment fâcheux peut nous permettre d'avancer et de grandir.
Savoir pardonner
Olivier Clerc a évoqué en conclusion sa rencontre le Mexicain Olivier Ruiz, qui prône comme comportement de vie "les quatre accords toltèques" et notamment la pratique du pardon. Pardonner aux autres ce qu'ils ont pu nous faire subir (involontairement le plus souvent). Et surtout se pardonner à soi-même pour retrouver un esprit d'humilité, de bienveillance et de sérénité.
ouvrages récents:
"Lettres à ma prochaine incarnation": bilans personnels sous forme de messages.
"Tu es comme tu es"; conte pour faire découvrir aux enfants les bases de la communication bienveillante.

10 octobre 2014          Dépasser nos peurs     par Carmen Rodhain de Wasseige
Vendredi soir, un public nombreux d'une centaine de personnes est venu assister à la conférence sur les peurs proposée par le Réseau Info Santé et la librairie La Hulotte.
Deux sortes de peurs
La psychothérapeute de Chanas Carmen Rhodain de Wasseige a d'abord différencié deux sortes de peurs: les peurs authentiques et immédiates qui nous permettent de réagir à des dangers réels. Mais aussi les peurs "élastiques" qui nous poussent à des comportements irraisonnés et généralement inutiles et dommageables. Elles sont héritées de notre âge d'enfance, jusqu'à 10 -12 ans: à l'âge où nous avons subi des déceptions affectives de la part de parents ou d'adultes dont l'affection nous était indispensable. Nous avons alors renoncé à exprimer des parties de nous-mêmes pour ne pas déplaire aux autres. Après 12 ans, l'être humain devient capable de raisonnement. Les capacités d'autonomie affective augmentent aussi et on devrait même être capables d'inventorier et de soigner ces blessures regrettables.
Cinq blessures principales
La conférencière a distingué cinq blessures principales et assez fréquentes: le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Avec la peur de les revivre, nous continuons d'entretenir des comportements anxieux, masochistes, dépendants… ou exagérément confiants, autoritaires, séducteurs... Chacun gagnera à identifier ses faiblesses et à les remplacer par plus de confiance, d'audace, de tolérance, d'amour de soi et de compassion envers les autres.

16 mai 2014     Les egregores et les formes-pensées  par Jean-Paul Thouny
Des pensées collectives qui créent des champs énergétiques
Invité par le Réseau Info Santé, le thérapeute énergéticien de Voiron, Jean-Paul Thouny, a évoqué l'existence de ces entités énergétiques appelées "egregores" et "formes-pensées". Pour Jean-Paul Thouny (et d'autres spécialistes des énergies invisibles), toute pensée, désir ou émotion assez forte d'un groupe ou d'un individu crée un champ énergétique, parallèle au monde visible. Quand c'est la production d'un groupe, on l'appelle un egregore: il regroupe les préoccupations de ses membres qui peuvent venir s'y référer ou s'y nourrir à la demande. Cette entité finit par prendre de la force, et il peut être difficile d'y échapper ou de s'en séparer. Il peut être plus rapide d'aller rejoindre un egregore con-current…
Des pensées individuelles qui peuvent rendre malade
Quand il s'agit d'un niveau individuel, les énergéticiens parlent de "formes-pensées". Ces objets à base d'énergie psychique se forment volontiers après des émotions fortes. Chaque forme-pensée créée reste près de nous et revient à la charge de façon chronique. Car elle va persister tant que nous n'aurons pas résolu le problème qui l'a créée. Mais si elle se réactive, elle risque de finir par créer une maladie. Car pour Jean-Paul Thouny, "Derrière la maladie, il y a toujours une forme-pensée. Mais elle n'est pas là pour nous nuire, simplement pour nous rappeler quelque chose que nous devons apprendre ou com-prendre. A nous de chercher à avancer dans nos problèmes."


20 mars 2014      Les chemins du Bio  par Pierrick De Ronne
Depuis les années 30
Pierrick De Ronne, gérant de la biocoop Bionacelle, a d'abord rappelé l'historique de la culture biologique. Apparue dans les années 30, elle s'est développée dans les années 50 face à l'arrivée des traitements chimiques. Le label AB a été instauré en 1985, le label européen le remplace depuis 2009, avec sa feuille étoilée sur fond vert. Ses exigences restent fortes: une composition d'au moins 95% de produits cultivés en respectant entièrement l'environnement et la santé humaine.
Des habitudes qui évoluent lentement
La consommation de produits bio est maintenant sortie de la marginalité, et elle progresse. Mais elle ne représente encore que 2,6% de la consommation alimentaire, pour 3,8% des surfaces agricoles cultivées. Beaucoup invoquent les prix plus élevés. L'argument vaut pour les produits les plus artisanaux. Il l'est moins pour les produits de base. Par contre, les produits bio sont plus nourrissants et sont moins facilement gaspillés. Et les productions conventionnelles ont des impacts négatifs sur la santé et l'environnement. Mais il semble aussi surtout que les habitudes d'achat sont très lentes à évoluer. Beaucoup de consommateurs hésitent à changer de produits, de marques et de goûts.

Des valeurs à préserver
Au niveau commercial, les hypermarchés se sont intéressés au secteur et écoulent 47% de la production bio. Malheureusement, ils emploient les mêmes méthodes impérialistes qui ont fait leur succès et qui sont maintenant moins appréciées. Face à ces risques de dérive, les magasins spécialisés et les producteurs artisanaux cherchent des moyens commerciaux de rivaliser tout en préservant les valeurs de la filière bio: respect profond de la nature et du travail des hommes, vente en proximité, transparence totale pour conserver la confiance… La vraie réussite du bio serait d'arriver aussi à imposer de nouvelles valeurs dans nos sociétés.

31 janvier 2014        Eloge de la Gentillesse   par Emmanuel Jaffelin
Faire l'"Eloge de la Gentillesse". Tel était l'objectif du conférencier invité vendredi dernier par le Réseau Info Santé et la librairie La Hulotte.
Une attitude chevaleresque
Emmanuel Jaffelin, ancien enseignant et diplomate, s'est récemment fait une réputation de philosophe moderne avec son étude de la gentillesse: "Bizarrement, cette notion n'est par reprise dans les dictionnaires de philosophie." Dans les faits, il faut évidemment éviter d'être "trop gentil" et de se laisser exploiter par les autres. Plus positivement, Emmanuel Jaffelin la définit comme "une empathie chaude, un moment où on prend sur son temps pour aider quelqu'un d'autre, et en toute liberté, sans qu'on y soit obligé. C'est un acte chevaleresque, de noblesse, une expérience quasi mystique: on laisse de côté son égoïsme pour se consacrer à quelqu'un et tisser une relation."
Inverser les usages actuels
Cette attitude positive et constructive, Emmanuel Jaffelin souhaiterait bien qu'elle s'impose aussi dans les structures sociales: "Le monde actuel, sur le modèle anglo-saxon, est violent, prédateur et agressif. Il provoque beaucoup de dégâts, sur les personnes et sur la planète. Il faudrait plus d'humanité et de cordialité, à la façon latine. Faire confiance à l'être humain, privilégier les relations, apprendre à donner plutôt que toujours prendre." Heureusement, il lui semble que "le monde est en train de changer et devient plus solidaire. Il reste à espérer que les Orientaux retrouvent leurs principes philosophiques au lieu d'imiter nos défauts les plus détestables."
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