1. Des correspondances entre le corps et l'esprit
2. La Psychologie biodynamique
3. La microkinésithérapie

En matière de santé, on commence à bien connaître le fonctionnement du corps, du moins au niveau matériel. Nos programmes d'enseignement nous ont expliqué le fonctionnement des muscles, la circulation sanguine, le système digestif…, et même parfois les organes sexuels! L'enseignement a été moins bavard sur notre fonctionnement psychologique, et encore moins sur son influence sur notre corps. Les notions de "somatisation" et de "psychosomatique" ne sont que quelquefois utilisés entre proches et rarement dans une consultation médicale.

Les psychologues et les psychanalystes ont pourtant depuis longtemps compris que moral et santé ne faisaient qu'un. Et les thérapies dites "complémentaires" ou alternatives ne cessent d'en trouver des preuves et de travailler avec. Elles sont "holistiques", à savoir qu'elles se préoccupent du l'être humain "tout entier": non seulement de la tête aux pieds mais aussi dans ses composantes à la fois physiques, émotionnelles, énergétiques, spirituelles.

Or, il se trouve que parmi les thérapeutes nouvellement arrivés sur le site, deux thérapies sont particulièrement caractéristiques du travail sur ces liens entre corps et esprit.

J’aime débuter mes séances en expliquant à mes patients qu’on subit en permanence des événements, et le corps doit répondre de manière proportionnelle à l’événement subi. Je donne souvent cet exemple concret ; si l’on est debout, et que quelqu’un nous bouscule dans le dos, notre corps va nous faire avancer la jambe pour palier le déséquilibre créé. Réponse appropriée, aucun problème.

Parfois dans la vie, on subit des situations que le corps ne sait pas gérer, comme un décès, un conflit, un problème à la naissance, etc. Et quand le corps n’arrive pas à donner la réponse appropriée, on dit qu’il garde une trace de cet événement.

Un événement mal géré, au bout d’un certain temps, va engendrer une conséquence chez la personne. Par exemple: la personne ne dort plus, le fait de ne plus dormir entraine un autre dysfonctionnement, comme par exemple des troubles digestifs. Ces troubles à leur tour peuvent entrainer une inflammation ou un spasme au niveau d’un muscle du dos, ce qui peut provoquer un déplacement d’une vertèbre ou une bascule du bassin entraînant une sciatique. Tout ça est la conséquence de l'événement initial; non géré par le corps.

Mon but, en séance, va être de retrouver les différents événements que le corps n’a pas su gérer et de restimuler le corps, pour que celui-ci ait une nouvelle opportunité de répondre.

Si le corps donne maintenant une réponse appropriée, tout ce que cet événement a induit n’aura plus lieu d’être là, donc dans l’exemple donné, plus de problème de sommeil, plus de troubles digestifs et les gens arrêteront de se décaler le bassin. Ce qui permet ainsi de se libérer des traumatismes du passé.

Techniquement:

A l’état embryonnaire on est divisé en métamères (étages). Ces dernières sont composées de cellules souches, qui vont par la suite se différencier en cellules musculaires, nerveuses, digestives, cutanées, etc.

Les cellules souches d’un même étage restent « liées » même lorsqu’elles se sont différenciées et qu’elles se retrouvent à différents endroits du corps.

Ainsi en fonction de la localisation d’un blocage cutané, on peut savoir quel organe ou quel tissu nerveux ou musculaire est en souffrance.

Ensuite on peut aller stimuler, une zone cutanée pour déclencher un mécanisme d’autocorrection du corps, permettant la libération de tout l’étage métamérique concerné.

Daniel Grosjean explique sur son site microkinésithérapie.fr comment la technique a été peu à peu découverte. L'objectif étant d'obtenir des résultats durables dans le traitement d'un problème physique.

Il explique d'abord que "la palpation du corps ne se fait pas sous la main, ou du bout des doigts. La palpation se fait entre ses deux mains, comme si on voulait traverser le corps. Et ainsi on arrive à ressentir soit des zones saines, soit des zones qui offrent une résistance… Cela montre déjà qu'avec nos mains, on est capable de déterminer les causes des pathologies.

Une deuxième découverte a été que les problèmes qui s'exprimaient sur des articulations offraient en fait des résistances dans les structures musculaires actives  environnantes.

Si on interroge la densité des muscles de façon plus précise, on arrive à ressentir des capacités de restriction et d'étirement. On peut les rattacher à un ancien traumatisme subi qui aurait maintenu le muscle en position d'étirement ou de contraction et qui lui aurait donc enlevé ses capacités de souplesse. Le thérapeute peut alors essayer de réveiller le problème, en prolongeant par exemple l'étirement. Et il s'avère que ce mouvement de réveil est réparateur et permet au muscle de remettre en route son fonctionnement normal. Car chaque humain possède en lui des capacités de guérison, que le thérapeute essaie donc de stimuler.

Mais, pour aller plus loin, il conviendrait d'aller aussi chercher dans le système nerveux ce qui a provoqué le blocage de la souplesse.

Or des correspondances ont pu être trouvées dans l'épiderme et ont semblé permettre de remonter aux mémoires des constructions passées. Car l'organisme conserve la mémoire des incidents qu'il n'a pas pu résoudre, et le programme négatif qui lui est associé. Ce peut être dans les muscles, dans le cerveau ou encore ailleurs, et notamment sur la surface du corps si on la palpe avec les mains sans la toucher.

Mais l'interprétation n'est pas toujours facile, d'autant qu'il n'y a pas de traces matérielles ou physiques de ces mémoires. Et il faut dire aussi que les ressentis seront différents selon la position des mains autour du corps.

Il reste encore beaucoup de choses à découvrir. Mais la nouveauté principale est que le corps possède ses propres capacités de restauration. Et le thérapeute est là pour essayer d'encourager la vie, sans la contrarier."